MARCHE POUR LE CLIMAT SAMEDI 12 NOVEMBRE organisé par le Collectif Citoyen de l’Yonne “Marche pour le Climat – Départ place de l’Arquebuse à 15:00 à Auxerre.
MARCHE pour le CLIMAT samedi 12 Novembre 2022
⭐️Rendez-vous : 15h place de l’Arquebuse
⭐️Parcours : Arquebuse, rue du temple, place Charles Surugue, place des cordeliers, place de l’Hôtel de ville, Théâtre
🔺 3 sujets d’interventions :
- réalité du réchauffement climatique : cet été en France / scénario sous-estimé
- les plus pauvres sont les plus exposés / justice sociale
- solidarité internationale
Le Collectif citoyen de l’Yonne « Marche pour le climat »
ADENY, Altrnatiba Yonne, ARPENT, ASAO, ATD Quart Monde Yonne, ATTAC 89, Bio Bourgogne, C3V maison citoyenne, CCFD Terre solidaire de l’Yonne, collectif 89 « A-C OGM 89 Pesticides», Collectif de l’Eau de Champignelles, Confédération Paysanne de l’Yonne, Coquelicots de l’Auxerrois, FSU89, Intersyndicale de l’ONF de l’Yonne, Jour de la Terre à Auxerre, LDH Auxerre, LDH Yonne-Nord, LPO de l’Yonne, Lucytoyens, RADD, Réseau Soutien Mignants 89, S.O.S. 3 vallées, Traverses, Solidaires 89, Yonne Nature Environnement
“« Pitoyables » : c’est ainsi, qu’à quelques jours de l’ouverture de la COP27 en Égypte, António Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a qualifié les engagements pris par les pays pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les événements météorologiques extrêmes de l’année, que ce soit les incendies en France, les inondations au Pakistan, la canicule en Inde ou la sécheresse dans la Corne de l’Afrique ne sont qu’un avant-goût de ce qui nous attend. La guerre en Ukraine au début de l’année et la crise énergétique et de sécurité alimentaire qu’elle a provoqué sont venues rappeler à quel point une réponse de long-terme, alignée sur les objectifs climatiques, respectueuse de la planète et des droits humains était la seule solution à la multiplication des crises. Pourtant, ce constat peine à se concrétiser en actes politiques.
L’ONU vient de publier un rapport alarmants sur l’incapacité des états signataires de l’accord de Paris à contenir le réchauffement climatique. A quelques jours de la prochaine COP27, les engagements pris par les pays pour limiter le réchauffement ne sont pas à la hauteur des enjeux. L’humanité devrait tripler ses efforts pour rester sous la barre des 1,5°, augmentation au-delà de laquelle les systèmes qui régulent le climat pourraient irrémédiablement s’emballer selon les climatologues. Les engagements actuels nous placent sur une trajectoire de réchauffement de 2,4°C. Sachant que les engagements ne sont jamais tenus, nous sommes en réalité sur une trajectoire conduisant à un réchauffement proche de 3°C avant la fin du siècle, voire plus compte tenu du risque d’emballement. De tels niveaux de réchauffement signifient qu’une grande partie de la planète devient inhabitable et que les survivants sont régulièrement confrontés au triptyque : famine, conflits armés, maladie.
Aussi un appel est lancé aux citoyens pour des mobilisations pacifiques : TOUS ENSEMBLE, NOUS DEVONS RÉAGIR ET PARTICIPER AUX MARCHES POUR LE CLIMAT AFIN D’OBTENIR DE NOS ÉTATS DES ACTES SOCIALEMENT ACCEPTABLES ET ÉCOLOGIQUEMENT RESPONSABLES.
Priorité numéro 1 : une COP africaine qui répond aux besoins des populations les plus vulnérables
Les impacts du changement climatique sont déjà là et touchent de manière disproportionnée les communautés des pays qui en sont pourtant les moins responsables. Si les pays riches et développés ont historiquement accepté de fournir de l’argent aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions et à s’adapter, ils ont toujours refusé, à l’exception récente de l’Écosse, de la Wallonie et du Danemark, d’allouer des financements spécifiques pour répondre aux impacts irréversibles provoqués par des cyclones, des sécheresses à répétition ou la montée du niveau des mers. Au-delà de l’aide humanitaire immédiate, les communautés doivent pouvoir reconstruire leurs vies de manière durable et décente suite à des événements qu’elles n’ont pas causé. Il est donc primordial que les pays développés, dont la France, acceptent lors de la COP27 de rétablir un semblant de justice climatique et de payer leur dette climatique aux pays impactés. De plus, les questions d’adaptation au changement climatique – seront au centre de la COP 27, tant le continent africain est concerné par les impacts du changement climatique. L’année dernière à la COP 26, les pays développés se sont engagés à doubler le financement pour les projets d’adaptation pour qu’il atteigne 40 milliards de dollars par an d’ici 2025. Cela reste pourtant très éloigné des besoins, les coûts d’adaptation dans les pays en développement étant estimés entre 155 et 330 milliards de dollars d’ici à 2030 et 310 et 555 milliards de dollars d’ici à 2050. Cette promesse doit désormais se concrétiser.
Priorité numéro 2: une COP qui pousse les États à tenir leurs engagements et à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre
La crise énergétique précipitée par la guerre en Ukraine a provoqué un regain d’investissement dans les énergies fossiles. Pourtant, comme rappelé par l’Agence Internationale de l’Énergie, tout investissement dans de nouveaux projets d’énergies fossiles est incompatible avec l’Accord de Paris et son objectif de limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C.
Consommer les réserves d’hydrocarbures déjà en cours d’exploitation suffisent à nous faire dépasser les 1,5°C et 40 % des mines de charbon et champs pétrolier et gazier devront être fermés pour espérer les respecter. Les États doivent impérativement stopper tout financement aux nouveaux projets d’énergies fossiles et investir massivement dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Priorité numéro 3 : une COP qui dénonce le greenwashing et les faux-semblants
L’Accord de Paris avait prévu un mécanisme d’évaluation, appelé « Bilan Mondial », afin que chaque pays puisse se rendre comptes des progrès à réaliser. Ce mécanisme est toujours dans une phase de préparation : il est capital que les pays le construisent de manière robuste, et la COP27 a un rôle important à jouer en ce sens. Il est important également d’assurer une COP qui ne laisse pas de place au greenwashing, ni aux fausses solutions : les communautés locales et autochtones, gardiennes de nos écosystèmes, doivent être celles que l’on écoute et non les entreprises polluantes qui tentent simplement de conserver le statu-quo pour maximiser leurs profits au détriment du climat et de la biodiversité.
Quel rôle pour la France ?
La France a son rôle à jouer dans ce contexte, à deux niveaux. Sur son territoire national, elle doit accélérer sa transition écologique en s’assurant de réduire ses émissions plus vite tout en garantissant la justice sociale. Cela doit se traduire par l’adoption d’un budget qui ne finance pas des dépenses néfastes au climat et à la biodiversité, mais qui au contraire engage la société dans une vraie démarche de sobriété, c’est à dire : décroissance massive des activités les plus émettrices de gaz à effet de serre et les plus consommatrices de ressources, à commencer par l’automobile, investissement dans la rénovation des passoires énergétiques, dans le ferroviaire et le vélo, ou encore introduction d’une taxe sur les super profits. Au niveau international, elle doit également payer sa dette climatique à l’égard du reste du monde, en offrant un soutien financier de meilleure qualité aux pays du Sud les plus durement affectés par le changement climatique.”