Archives

Catégories

  • Aucune catégorie

Date

26 Nov 2022
Expired!

Heure

18:00

Labels

Conférence,
Glou-Miam,
Partage,
Solidarité,
Théâtre

“De La Fourche à la fourchette. Et non ! l’inverse !”, aller vers une sécurité sociale de l’alimentation – une conférence gesticulée de Mathieu Dalmais – (conférence gesticulée, éducation populaire, société, solidarité, écologie) – avec les producteurs de l’Huis Dupin / la Coop. des savoirs, et Carrefour de Dun – à la salle culturelle- (Dun-les-Places, 58)

“De la fourche à la fourchette. Et non! l’inverse!” Aller vers une sécurité sociale de l’alimentation. Conférence gesticulée de Mathieu Dalmais (ingénieur sans frontière), SAMEDI 26 NOVEMBRE à 18:00 à la salle culturelle de Dun-les-Places, organisée par les producteurs et productrices du marché de l’Huis Dupin, en partenariat avec la coop des savoirs et l’association Carrefour de Dun.

 

  • La conf’ sera suivie d’une soupe maison aux légumes d’Antonio et Valentine! et d’un frichtis partagé.C’est au chapeau! Prix conscient.
  • pour en savoir plus sur les conférences gesticulée, les thèmes, le principe d’éducation populaire : https://conferences-gesticulees.net

Pour en savoir un peu plus sur le contenu de la conférence :

Alors que les désastres écologiques, économiques et sociaux d’une agriculture industrielle ne sont plus à démontrer, les initiatives pour produire, transformer et consommer autrement fleurissent, des plus intéressantes aux plus détestables – mais bien trop souvent réservées à une partie seulement de la population. Les tenants de l’agriculture industrielle argumentent qu’elle est nécessaire pour nourrir les pauvres, et se réjouissent de l’existence d’alternatives éthiques juteuses, instaurant une dualisation des modèles agricoles et alimentaires qui ne remet nullement en cause leur système.

A l’autre bout de la chaîne, l’aide alimentaire, indispensable pour éviter que les plus précaires ne meurent de faim, est construite comme un soutien financier et idéologique à l’agriculture industrielle, privant ainsi du droit à l’alimentation – bien différent du droit à être nourri – plus de 7 millions de personnes en France. Et au delà des destinataires de produits de l’aide alimentaire, c’est 40% de la population française qui se sert la ceinture et se déclare insatisfaite de son alimentation.

Jean Ziegler, rapporteur des nations unies sur le droit à l’alimentation : c’est le droit d’avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d’achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique et physique, individuelle et collective, libre d’angoisse, satisfaisante et digne.

Ainsi, il apparait prioritaire d’assurer l’accès de tous à une alimentation choisie, pour assurer la dignité de tous et toutes. Or le choix n’est pas qu’un mécanisme individuel parmi des produits proposés, quand bien même le critère économique ne serait plus un frein : le véritable choix est de pouvoir choisir ce qu’il y a dans les rayons, quelles sont leurs conditions de production, quels critères économiques, sociaux et environnementaux ils respectent. C’est à dire pouvoir tous et toutes s’exprimer en tant que citoyen·nes sur notre alimentation, informés sur les enjeux, et non en tant que consommateurs·trices. A la notion de souveraineté alimentaire – décrite ainsi lors de la déclaration de Nyéleni en 2007 « droit des peuples à une alimentation [suffisante] saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires » – on préférera alors celle de démocratie alimentaire, pour insister sur l’importance du processus démocratique dans l’élaboration de la souveraineté pour respecter le droit à l’alimentation de tous et toutes.

Et si l’on exerçait cette démocratie alimentaire grâce à une Sécurité sociale de l’alimentation ? Il est urgent de penser comment généraliser l’accès de tous et toutes à une alimentation de qualité et choisie, sans quoi toute transformation du monde agricole est impossible, et sans quoi nous mangeons mal dans un pays riche, sans pouvoir choisir notre nourriture ! “