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Date

19 Jan 2023
Expired!

Heure

20:00

Tarif

11.00€

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Théâtre

“Croire aux fauves” – d’après Nastassja Martin – par la Compagnie UME THEATRE – (spectacle de théâtre et de musique) – Théâtre du Rempart – (Semur-en-Auxois, 21)

“Croire aux fauves” – d’après Nastassja Martin – par la Compagnie UME THÉATRE au Théâtre du Rempart à Semur en Auxois  SAMEDI 19 JANVIER à 20:00

  • ⭐️Tarifs : 11€ / 6€
  • ⭐️Réservation : 03 80 97 05 96 / contact@terres-auxois.fr
  • ⭐️Durée : 1:15mn
Distribution :  D’après Croire aux fauves de Nastassja Martin, aux Éditions Gallimard / Jeu, mise en scène et composition musicale : Émilie Faucheux /  Composition musicale et jeu : Michael Santos /  Création lumières, vidéo et régie générale : Guillaume Junot /  Régie son : Julien Imbault / Photos : Thomas Journot

 

“Un jour de 2015, aux confins de la Sibérie, une anthropologue française, Nastassja Martin, affronte, au sens le plus littéral, un ours. Tête contre tête, elle laissera un morceau d’elle en l’ours, mâchoire emportée dans la gueule de l’animal ; et l’ours laissera un morceau de lui en elle, pelage dans la plaie, odeurs, métamorphose.”

“De cette lutte stupéfiante dont les humains ne sortent pas vivants, du moins presque jamais, et de son long cheminement vers sa reconstruction physique et psychique, elle tire un texte puissant, qui entrelace narration et réflexion, introspection et extrospection, dans une langue plus directe dans le récit de son aventure, aux méandres plus cérébraux dans les extraits des notes d’anthropologue, mais toujours rythmée et ample, à la poésie vivace.
De ce texte, Émilie Faucheux et Michaël Santos ont fait naître une adaptation condensée et intense. Toute adaptation, même la plus vaste, ne peut contenir un roman ; mais elle peut en dégager un monde, en faire surgir une voix, une pensée. Et le pari est tenu ici, avec finesse et sensibilité.

Le dispositif scénique semble dépouillé, un plateau sans décor, un petit projecteur tombant des cintres au centre, un large cyclo en fond de scène.
Cette nudité laisse toute sa place à la création lumières, tranchante, sobre, toute de nuances du noir au blanc, de beautés tremblantes d’aubes neigeuses en rythmiques faisceaux acérés. Une scénographie très rigoureuse, élégante, épurée, espace parfait pour le déploiement du récit et l’épanouissement de la création sonore qui lui répond et l’enrichit.

D’emblée, l’actrice saisit. Elle débute le récit par ce moment juste après la morsure, ce moment où Nastassja Martin prend conscience de sa survie et de sa blessure. À la première personne du singulier. En fond de scène, coupée à mi-corps par une bande de lumière qui ne fait surgir de l’obscurité que son torse, visage dressé vers le ciel, micro collé aux lèvres, Emilie Faucheux tourne lentement, étrange pythie du déjà-advenu et de l’encore-impensé. La voix murmurée est rendue à la fois irréelle et plus intime par l’amplification, qui en sature grain et fêlures.
Dans sa belle voix un peu grave, Emilie Faucheux nichera grande douceur, sourires généreux, humour salvateur et fureurs viscérales. Le visage mobile et expressif, le corps élancé et solide, le geste rare mais plein, elle nous emporte avec elle/Nastassja Martin dans cette aventure organique et mentale, où le corps de la narratrice, donnant chair à la pensée animiste qu’elle étudie/habite, se fait champs de batailles et de possibles réconciliations, entre ours et femme, entre nature et société, entre occidental et boréal, entre corps blessé et médecine, entre individu et monde…[…] ” (texte Marie-Hélène Guérin piano panier.com en ligne le 28 décembre 2022)